"J'étais certes moins malheureuse à trente ans qu'à vingt, et moins à quarante qu'à trente... vivement que je sois quinquagénaire pour de bon." se complaisait-elle à ressasser en guise d'ultime dédouanement.
Naaaaan, on gagne certes en sérénité ce que l'on perd en physique(*) mais le problème avec le temps, c'est que sa durée n'est pas constante et qu'un laps à quarante ans est infiniment plus court que le même à vingt. C'est pour ça que l'on se ratatine en vieillisant : ce n'est pas dû à l'usure de nos corps mais à la vitesse du temps dont l'accélération nous plaque tout au fond de nous-mêmes.
(*) Encore que, dans mon cas...