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25 octobre 2009 7 25 /10 /octobre /2009 18:03


"J'étais certes moins malheureuse à trente ans qu'à vingt, et moins à quarante qu'à trente... vivement que je sois quinquagénaire pour de bon."
se complaisait-elle à ressasser en guise d'ultime dédouanement. 

Naaaaan, on gagne certes en sérénité ce que l'on perd en physique(*) mais le problème avec le temps, c'est que sa durée n'est pas constante et qu'un laps à quarante ans est infiniment plus court que le même à vingt. C'est pour ça que l'on se ratatine en vieillisant : ce n'est pas dû à l'usure de nos corps mais à la vitesse du temps dont l'accélération nous plaque tout au fond de nous-mêmes.



(*) Encore que, dans mon cas...

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25 octobre 2009 7 25 /10 /octobre /2009 17:50


... pour la promesse d'une sourire, pour le battement d'un cil -- pour un effleurement volé, pour le train 04625 dont finalement personne ne descend, pour Petit Ours dont Boucle d'Or a mangé la soupe.


Pour toutes les choses qui nous sont externes tant que nous fuyons ventre à terre [vers] nos propres chimères.

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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 23:26


Le but de leur voyage n'était que le coeur de l'été. L'horloge s'était arrêtée au moment où ils étaient partis, d'improbables machines avaient henni sur la ligne qui s'avéra lier la colère au néant -- ils ne savaient pas encore qu'il leur faudrait se débarrasser de tous leurs désirs pour espérer pouvoir accéder nus au Paradis.

Lorsque l'été prit fin, Nicole se demanda du haut de ses dix-sept ans ce qu'il pouvait bien rester de vivant une fois que l'on avait tué jusqu'à ses propres fantômes.

Et ce fut le premier jour d'une vieillesse qui ne s'est jamais démentie.


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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 22:53


Non non, ne faites pas semblant, c'est bien à vous que je m'adresse : z'êtes pas curieux. La preuve ? Je suis contrainte de me fendre de cet entrefilet pour vous indiquer qu'une petite vidéo à été ajoutée ici et une autre . C'est bien simple : au rythme où ça va, j'ai bien peur que sans moi ce blog n'existe pas.

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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 12:52


Vous avez peut-être remarqué, soulagés, mon silence des derniers jours. Je vous imagine désappointés échafaudant mille scénarios catastrophiques ; la réalité est infiniment plus prosaïque, mes petits voyants verts s'étaient mis au rouge, j'étais en panne d'Internet.

J'attends un délai raisonnable (on ne sait jamais hein, avec ces trucs : des fois ça cafouille et ça repart comme si rien n'était) et me résoud à contacter mon opérateur à partir de mon téléphone portable parce que forcément chez moi aussi c'est le XXIe siècle, donc plus d'Internet plus de ligne fixe.

Bref, je ne vais pas vous faire la complète, vous avez certainement vous aussi déjà eu ce genre de communications. Voix métallique, code truc à tapoter au clavier, numéro machin à valider par la touche "étoile", remuer la "dièse" quand on est contente et patienter dix bonnes minutes avec Vivaldi remixé techno. Au bout d'un moment, une opératrice arrive, déclare avec un accent Asie du Sud-Est à couper au couteau que "enchantée elle s'appelle Josette et qu'elle va regalder depuis la cave thaïlandaise dans laquelle son employeul l'a palquée poulquoi Intelnet ne fonctionne pas bien chez vous madame".

La technologie ayant elle aussi ses limites, après quelques nouvelles minutes ma nouvelle amie Josette admet qu'elle ne tlo... ne trouve rien mais qu'elle ne va pas pour autant me laisser dans l'embarras : si j'en suis d'accord, un Mac Gyver des modems passera chez moi deux jours plus tard, "entle tleize et vingt heules" (sic !) ce qui, reconnaissons-le, me laisse le loisir de choisir une culotte propre.

Fin du premier épisode, petit saut dans le temps et hop ! on se retrouve déjà le lendemain mais pas encore le surlendemain :

Stupeur, le téléphone sonne. Normal direz-vous ? Oui, sauf que celui qui sonne n'est pas le portable, non, mais le filaire, celui qui avait disparu englouti avec Internet ! Bref, c'est Mac Gyver qui m'appelle, pas du tout comme à la télé. "Madame Garreau ? O l'est Mac ! O l'est pour vous dire qu' pour vot' ligne c'est réparé ma p'tite dame ! C'est pa'ce qu'avions fait dô travaux dans la rue d'ch'à côté, ô l'avions n'été bin obligés de couper !"

Résumons : il a fallu que j'appelle au secours à l'autre bout du monde pour que par rebondissement l'électricien du quartier daigne m'expliquer gentiment qu'il avait coupé sans rien dire à personne un câble à cinquante mètres de chez moi.

Epique époque opaque.

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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 16:59


Cher Blogounet,

Ce petit mot parce que je te vois d'ici, le menton tremblotant, l'oeil humide et tes petits poings sur tes hanches,..
-- "Alors c'est comme ça la vie... elle me crée et m'abandonne à peine né", t'étrangles-tu incrédule entre deux soubresauts.

Non, ce n'est pas tout à fait vrai, Blogounet, je ne peux pas te laisser dire ça. La réalité bien qu'inexistante est autrement plus prosaïque et il s'en est mine de rien passé des choses, depuis ta naissance. D'abord ta maman Nicole a repris le travail, mais c'est aussi pour toi, te nourrir et d'abreuver. Toi tu y parviens, mais moi je ne peux pas vivre que de mots -- tu sais bien que ceux-ci autorisent juste que l'on meure pour eux.

Non, Blogounet, je ne peux pas te laisser dire ça : je pense à toi tous les jours. Mais là tu comprends j'ai... je... Enfin il y a peut-être quelqu'un, tu vois ? Peut-être hein, mais...

Enfin ça prend du temps tout ça.

Mais reste là. Je reviens... 

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19 septembre 2009 6 19 /09 /septembre /2009 14:56


"J'étais presque sûre qu'ils nommeraient un pape catholique."
(Nicole G., pompiste, à je-ne-sais-plus quelle occasion)




"La modestie n'est qu'une variante sophistiquée de l'orgueil."

(Tiens, oui... de qui ?)

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19 septembre 2009 6 19 /09 /septembre /2009 13:59


Minettos Desperados
(ne riez pas, c'est son nom, hommage à l'oeuvre éponyme), la philosophe, vient de subir une hystérectomie. Si ça se trouve elle aura ses papiers avant moi.




Pas d'angoisse, elle court comme une euh... on va dire une dératée.

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19 septembre 2009 6 19 /09 /septembre /2009 12:25

Bon, dans ma petite tête je ne devais pas piller ici l'oeuvre d'autrui ou les vidéothèques géantes de You Tube et consorts (bin oui, ce n'est pas bien), mais là ce n'est pas pareil je suis obligée. Obligée parce que c'est de Valérie Pirson, obligée parce qu'il faudrait la vie entière pour dire tout ce qu'elle dit en à peine dix minutes.

Ca s'appelle Pistache, c'est une évidence et vous devriez au minimum être comme moi estomaqué(e)s, ou avoir la gentillesse de faire semblant : 


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19 septembre 2009 6 19 /09 /septembre /2009 11:31


L'avenir s'est assombri et l'eau s'est abattue. J'avais tout bon jusqu'à lors, j'étais parvenue à suivre l'itinéraire à la lettre, à tourner lorsqu'il était de bon ton de le faire. J'avais suivi l'absence de panneau et guetté les sculptures qui devaient surgir du bas-côté. Là-bas normalement, derrière les arbres, la maison.

Et puis l'eau, toute cette eau -- nous allons accomplir le Miracle, le plus beau, le plus improbable : mourir de soif sur une planète inondée. La route s'est confondue avec la campagne, la campagne avec la pluie. Les trombes martelant sont devenues le plus criant des outrages, le tourbillon des gris enveloppa mes premières craintes : ce fut le Dernier été de Klingsor et mes lectures d'alors sont toutes revenues.

J'aurais tant eu besoin de son épaule à ce moment-là.

C'est en coupant les essuie-glaces que la grange m'est apparue -- c'est en coupant les essuie-glaces que je me suis rendue compte que je ne les mettrai jamais plus.

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  • Nicole Garreau
  • Fille éperdue.
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